REGIONAL AGENCY FOR AGRICULTURE AND FOOD
AGENCE RÉGIONALE POUR L'AGRICULTURE ET L'ALIMENTATION
AGÊNCIA REGIONAL DA AGRICULTURA E ALIMENTAÇÃO
En Côte d’Ivoire, l’agriculture est la base de l’économie nationale, contribue à hauteur de 22% du PIB, procure 75% des recettes d’exportation non pétrolière et constitue une source de revenu pour 2/3 des ménages. Aujourd’hui la Côte d’Ivoire est premier producteur mondial de cacao, mais la filière doit faire face à de grands défis.
Notamment, prendre en compte les dynamiques de dégradation des forets, conséquence majeure du développement de la cacaoculture en Côte d’Ivoire. Les difficultés de renouvellement des vieilles plantations de cacao, entre autres les difficultés de restauration de la fertilité des sols, mais aussi probablement de la baisse de pluviométrie, du moins de la pluviométrie utile, entrainent les producteurs de cacao à créer de nouvelles plantations afin de profiter de la « rente forestière ». Aujourd’hui, en 2016, l’enjeu pour de nouvelles techniques agricoles est surtout de reconstruire un potentiel agroforestier sur des terres déjà cultivées et « usées » par des décennies de culture en plein soleil. Face au changement climatique et à la répétition de plus en plus fréquente des sécheresses, ’hypothèse est terrible : d’une part, sans changement technique, l’avenir de la cacaoculture est menacé en Afrique de l’Ouest et en particulier en Côte d’Ivoire ; d’autre part la fertilisation est un facteur indispensable et prioritaire ; mais surtout les engrais chimiques sont chers et ne suffiront pas à une cacaoculture durable. Il faudra réintroduire de la matière organique dans les sols pour reconstruire une structure, une microfaune du sol et finalement une meilleure capacité des sols en rétention en eau et une plus grande capacité des cacaoyers et autres plantes, notamment les cultures vivrières associées, à résister aux sécheresses.
Objectif global:
Identifier les innovations paysannes, en particulier sur la fertilisation des cacaoyères, et démontrer leur efficacité, notamment dans le contexte de déforestation et changement climatique.
Objectifs spécifiques:
- Evaluer les dynamiques et les obstacles à l'adoption effective de pratiques agricoles résilientes pour la cacaoculture en Côte d'Ivoire ;
- Evaluer les impacts de l'utilisation de fumure animale sur les cacaoyers et leur performance ;
- Evaluer le rôle des différents acteurs dans la production et commercialisation de fumure animale en Côte d'Ivoire (Eleveurs, commerçants, fils de planteurs, coopératives.)
- Diffuser un module de formation pilote intégrant les innovations paysannes et les conditions dans lesquelles elles sont adoptées identifiées à travers les objectifs ci-dessus.
- Caractériser les dynamiques existantes autour des pratiques utilisant la fiente de poulet et d’autres fumures, notamment le fumier de mouton, comme engrais organique sur les cacaoyers de différents âges, y compris à la (re)plantation ;
- Les contraintes liées à l'adoption à grande échelle de ses innovations sont identifiées ;
- Impacts de la fiente de poulet et du fumier de mouton sur les rendements des cacaoyers adultes, et les taux de mortalité / survie des cacaoyers adultes et jeunes plants (sur sols dégradés);
- Le rôle des femmes et de leurs organisations dans la production de fumure animale est mieux documentée (notamment à travers l'analyse du rôle du petit élevage de monogastrique) ;
- Un pilote de promotion de l'intégration élevage-cacaoculture est mis en œuvre sur la base des enseignements issus des résultats 1, 2, 3 ;
- Un module de formation pilote est conçu intégrant les innovations paysannes et les conditions dans lesquelles elles sont adoptées.
Réalisations majeures du projet :
Il s’agit d’un projet de recherche, conçu comme une étape en amont à un projet de développement sur l’aide à la création de petits élevages, à la préparation et transport des fumures organiques. Les réalisations majeures vont donc prendre la forme de :
- Bases de données
- Articles
- Module de formation pilote sur les innovations paysannes à diffuser.
Impacts spécifiques sur les femmes, les enfants et les jeunes :
- Bénéfice des fumures animales sur les champs de vivriers et aussi sur les parcelles de cacao en augmentation des femmes.
- Développement des élevages, individuels ou dans le cadre d’association de femmes.
- Production alimentaire maintenue dans un contexte de raréfaction des terres est essentielle pour la santé des enfants
- Développement de filières de fumures animales en circuits courts dans les villages et campements crée des emplois de jeunes.
Principaux Portails