Lors de la vingt-huitième session de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernements, les leaders de la communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont adopté sur Décision A/DEC.11/01/05 la politique agricole de la CEDEAO en janvier 2005.
Introduction
L’agriculture ouest africaine constitue une composante essentielle de l’économie régio- nale, de par sa contribution à la création de richesse, aux recettes d’exportation, à l’emploi et à la satisfaction des besoins alimentaires des populations. De ce fait, elle est l’objet de multiples sollicitations, se traduisant par le développement de nombreuses stratégies tant au niveau national que régional. Les stratégies les plus visibles ont été observées au niveau, soit des organisations intergouvernementales comme le CILSS1, soit de celui des institu- tions en charge de la coopération et de l’intégration régionales (UEMOA2, CEDEAO3). Mais, il a fallu attendre les années 2000 pour voir s’amorcer une plus forte coordination des politiques et stratégies de développement agricole, en lien avec l’émergence du volet agricole du NEPAD et de l’ECOWAP.
Objectifs, vision et axes d'intervention de l'ECOWAP
La politique agricole des États de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, (ECOWAP), adoptée en Janvier 2005 à Accra, au bout d’un long processus parti- cipatif ayant impliqué tous les acteurs de la région, s’est vue assignée l’objectif central de « contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires de la popula- tion, au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté dans les États membres ». Prenant en compte la structure du secteur (diversité des systèmes productifs et forte atomicité des exploitations au demeurant de petite taille), « la politique agricole s’inscrit dans la perspective d’une agriculture moderne et durable, fondée sur l’e cacité et l’e cience des exploitations familiales et la promotion des entreprises agricoles grâce à l’implication du secteur privé. Productive et compétitive sur le marché intra-communau- taire et sur les marchés internationaux, elle doit permettre d’assurer la sécurité alimen- taire et de procurer des revenus décents à ses actifs ». Trois axes majeurs d’intervention lui ont été assignés :
- l’accroissement de la productivité et de la compétitivité de l’agriculture ;
- la mise en œuvre d’un régime commercial intracommunautaire ;
- l’adaptation du régime commercial extérieur.
Principaux Portails