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Sécurité alimentaire

Promotion des systèmes agro-pastoraux : vers un dialogue politique avec les parties prenantes

Promotion des systèmes agro-pastoraux : vers un dialogue politique avec les parties prenantes

La promotion des systèmes agro-pastoraux productifs, résilients et sains constitue une préoccupation majeure pour les acteurs du secteur élevage et pastoralisme en Afrique de l’Ouest. Les trois (03) agences de mise en œuvre du Projet de Recherche et Innovation pour des Systèmes agro-pastoraux productifs, résilients et sains en Afrique de l’Ouest (PRISMA) que sont Enabel, LuxDev et Aecid se sont ainsi retrouvées à Bamako (Mali), du 3 au 7 juin 2024, pour partager avec les acteurs des trois (03) pays bénéficiaires (Burkina Faso, Mali et Niger) les réalisations, les acquis et les défis du projet ainsi que les opportunités à saisir dans le cadre du dialogue politique.

Cette concertation régionale a permis à chacune des agences d’exécution de faire le point sur l’état de mise en œuvre des activités du projet dont elle a la charge. Malgré les difficultés de mise en œuvre, les trois (03) agences ont globalement enregistré des acquis majeurs comme le lancement de la plupart des études à réaliser et la mise en œuvre des contrats de prestations signés, la réalisation de l’état des lieux des banques d’aliments bétail, la mise en place des groupes thématiques, la réalisation de la cartographie des acteurs de la surveillance épidémiologique (tuberculose et brucellose bovine) et l’analyse du fonctionnement de l’EPIVET, la mise en place de 09 laboratoires d’innovation, la capitalisation des processus innovants liés aux « crédits carbone » et la durabilité de gestion des ressources pastorales.

Par anticipation à la mise à l’échelle des résultats des études en cours à travers le dialogue politique au niveau régional, quatre (4) thématiques prioritaires ont été retenues, à savoir, (i) la conservation et la restauration des espaces pastoraux avec pour objectif d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité aux ressources pastorales, (ii) le mécanisme efficace de prévention et de contrôle des zoonoses dans l’espace CEDEAO avec pour objectif de contribuer à limiter les risques liés à la propagation des zoonoses à travers l’élevage pastoral, (iii) la disponibilité et l’accessibilité de/à l’aliment bétail de qualité avec pour objectif d’améliorer le fonctionnement de la chaine d’approvisionnement en aliment de qualité pour le bétail tout au long de l’année et (iv) le développement d’un régime d'assurance indexé afin de couvrir les risques de sécheresse dans les régions du Sahel avec comme objectif de réduire l’impact de la sécheresse récurrente sur les moyens d’existence des éleveurs.

Pour faciliter la prise en charge des obstacles et contraintes éventuels à l’occasion du dialogue politique, les participants ont, par ailleurs, fait le tour des principaux défis auxquels fait face le projet. Ces discussions sont assorties d’esquisses de solutions pouvant aider à juguler les défis. Mieux, les discussions ont permis d’identifier quelques opportunités que le projet pourrait saisir et mettre au profit dudit dialogue. Malgré le contexte volatile du projet (insécurité civile, instabilité politique, changements climatiques, augmentation sans cesse croissante du nombre de personnes vulnérables, etc.), les participants ont également reconfirmé la pertinence et la faisabilité des livrables prévus dans le projet et les différentes utilisations qui pourraient en être faites par les parties prenantes. La première étape de la mise en œuvre du plan d’actions validé pour la conduite du dialogue politique, démarrera incessamment avec l’organisation d’un atelier de préparation avec les alliés dudit dialogue et les membres des groupes thématiques.