Une stratégie régionale validée pour lever les barrières au commerce transfrontalier agricole entre le Bénin et le Togo

Du 16 au 18 avril 2025, la ville d’Aného au Togo a accueilli un atelier régional de validation d’une stratégie de plaidoyer en faveur de la libre circulation des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques entre le Bénin et le Togo. Organisé dans le cadre du Programme Régional d’Intégration des Marchés Agricoles (PRIMA), cet atelier a rassemblé une cinquantaine de participants issus des administrations publiques, du secteur privé, des organisations paysannes et des partenaires techniques.

Financée par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), portée par les projets PRIMA Bénin et PRIMA Togo, et coordonnée par la CEDEAO, cette initiative vise à contribuer à la levée des barrières qui freinent le commerce transfrontalier agricole entre les deux pays. Elle s’inscrit dans les engagements régionaux et continentaux en matière d’intégration économique, notamment ceux de la ZLECAf et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

L’atelier a permis d’aboutir à la validation d’une stratégie régionale à l’issue d’une série de travaux analytiques approfondis, dont :

• Une cartographie des principales barrières administratives, réglementaires et logistiques ;
• Une analyse de l’efficacité des initiatives passées et présentes des actions de lutte contre les entraves au commerce transfrontalier et des solutions proposées ;
• Et la définition d’un plan d’action concret, visant une réduction d’au moins 30 % des barrières d’ici 2028.

Les recommandations issues des travaux portent sur :

• la mise en œuvre de l’Opération Fluidité Routière (OFR) agro-bétail,
• le développement d’une synergie d'action entre les plateformes de concertation corridors du Bénin et du Togo,
• la sollicitation de l'avis des juristes sur les politiques de protection des données personnelles dans le cadre de la digitalisation de l'OFR,
• l'élaboration d'un guide des conducteurs routiers du transport transfrontalier.

Cet atelier témoigne de la volonté commune des acteurs régionaux de faire progresser l’intégration des marchés agricoles en Afrique de l’Ouest, sur la base des complémentarité agro-écologique entre les pays, des relations séculaires qui lient les populations, dans un esprit de dialogue, de transparence, de recherche de solutions durables.